Le toucher, est l’un des sens extéroceptifs de l’animal (dont l’humain), essentiel pour la survie et le développement des êtres vivants, l’exploration, la reconnaissance, la découverte de l’environnement etc… Il joue un rôle important dans notre chimie cérébrale car il induit la production de certaines hormones du bonheur tels que l’ocytocine et la sérotonine.
Il a la capacité, lorsqu’il est bienveillant de nous procurer des sensations de sécurité, d’apaisement, de calme intérieur en mémoire avec le contact de notre mère étant enfant.
A l’âge adulte le touché devient parfois plus rare voire inexistant et se rattache à l’intimité notamment à la sexualité. Le toucher en dehors de ces limites est de nos jours quasi inexistant.
Il est pourtant primordial chez les humains, c’est par ce sens que nous pouvons ressentir l’empathie, l’amour, la tendresse, la considération etc.. Pour certaines personnes très cérébrales, le fait d´être touché procure également la sensation agréable d’avoir un contour, une limite corporelle.
Le fait de se sentir contenu dissipe parfois l’impression de n’être qu’une pensée ou qu’une conscience. Le toucher nous ancre, nous ramène au corps, à notre incarnation d’être humain sur Terre.
Lors d’une séance de massage, on accepte de livrer notre corps à quelqu’un sans connaître son toucher. Sans forcément nous en rendre compte on va venir expérimenter notre rapport à la sécurité, la confiance en l’autre et en soi, l’acceptation de son corps, l’ouverture à la réceptivité.
Notre corps physique est, comme nous l’avons vu façonné par nos expériences et nos ressentis émotionnels. En lui donnant un temps d’attention empathique, on peut entrer en dialogue avec lui. Lorsqu’il se sent en confiance, il nous guide parfois sur les parties du corps atteintes par les traumatismes émotionnels. Certaines mémoires peuvent revenir au niveau de l’état conscient du patient, c’est à ce moment-là que la libération s’opère. Il n’a rien à faire, juste à lâcher prise, à observer, faire confiance à son corps, aux manipulations, respirer et accepter avec beaucoup d’amour. C’est en effet lorsque le patient prend conscience de sa blessure émotionnelle que le processus de déprogrammation cellulaire peut s’effectuer. Elle se traduit généralement par une réaction corporelle qui engendre l’extériorisation de l’émotions contenue jusqu’à présent.